lundi 16 janvier 2012

AquatiQC - Nouvelle parution!

Attention aquariophiles :  l'édition de janvier 2012 est fraîchement sortie de la presse chez AquatiQc!  Vous pouvez consulter ce numéro gratuitement sur le site du magazine.  Bonne lecture!


mercredi 5 octobre 2011

AquatiQC - Nouvelle parution

En attendant les prochains articles sur le blog de ZenAqua, je vous invite fortement à aller jeter un coup d'oeil à la nouvelle parution d'octobre 2011 chez AquatiQC!  http://www.aquatiqc.com/  Vous y trouverez plein d'info sur l'aquario et vous encouragerez un magazine fait ici!  Bonne lecture!

samedi 24 septembre 2011

Étape 5 : l'acclimatation des nouveaux poissons

Vous avez suivi toutes les étapes précédentes et maintenant vous venez de choisir votre première espèce ou encore la prochaine espèce que vous souhaitez ajouter dans votre aquarium.  Voici ce qu'il faut savoir pour que cette étape se passe en douceur!

Bien choisir son animalerie

Certaines animaleries tentent d'attirer leurs clients avec des prix plus bas et des spéciaux sur les poissons.  Mais ironiquement, même si vous payez moins cher à l'achat, il peut s'avérer plus coûteux au bout du compte d'acheter vos poissons à ces endroits s'ils ne respectent pas certains critères.  En effet, vous devriez toujours vous assurer que vos poissons ont eu une petite quarantaine et une acclimatation appropriée lors de leur arrivée.  Plusieurs espèces proviennent de l'étranger et n'ont jamais subit d'acclimation à l'eau de nos villes avant d'arriver à l'animalerie.  Ainsi, il ne suffit pas de laisser tremper le sac de livraison dans l'eau de l'aquarium d'accueil pour que les paramètres de pH et de dureté soient ajustés progressivement permettant la survie des poissons à long terme.  Certains poissons vont même développer le "syndrome de mort retardée" à cause d'une mauvaise acclimatation et finir par mourir deux ou trois semaines plus tard à cause de ce manquement inacceptable.  Malheureusement, les employés d'animalerie ne reçoivent pas toujours la formation appropriée pour bien s'occuper des poissons.  Il existe toutefois de nombreux éleveurs de poissons qui s'y connaissent bien à ce sujet et qui peuvent aussi être une excellente source pour l'achat de vos poissons.  Nous verrons plus loin ce qu'il convient de faire pour bien acclimater les poissons.

Préparer l'aquarium à la venue des poissons

On devrait toujours introduire les poissons les moins agressifs ou territoriaux d'abord.  Ainsi, les nouveaux venus ne semblent pas autant "envahir le territoire" s'ils sont ajoutés dans cet ordre.  Ceci étant dit, l'arrivée de nouveaux poissons crée toujours un stress dans l'aquarium.  Vous verrez même que les nouveaux poissons peuvent prendre des couleurs assez ternes avec le stress du déplacement, mais tout rentrera dans l'ordre avec le temps.  Enfin, pour réduire le stress d'arrivée, il existe certains produits réputés réduire le stress des poissons (ex.: aqua plus de Hagen) qui pourraient être utilisés, mais généralement le simple fait de bien nourrir vos poissons déjà présents dans l'aquarium avant d'en ajouter de nouveaux aurait des effets très bénéfiques sur le stress général.  

Acclimater les nouveaux pensionnaires

Le principe est simple.  Il faut tenter d'ajuster les paramètres de l'eau contenue dans le sac avec ceux de l'eau contenue dans l'aquarium d'accueil.  Parmi ces paramètres, on compte température, pH et dureté.  Si on prenait les poissons directement du sac pour les plonger dans l'eau de l'aquarium, ceux-ci pourraient subir un choc suffisamment important pour déclencher leur mort.  Une variation de température de 1 degré celsius, de plus de 0,5 de pH ou une dureté très différentes sont des facteurs mettant en danger la vie de ces fragiles petites créatures. 

L'acclimatation devrait procéder comme suit.  La première méthode consiste à laisser flotter le sac dans l'aquarium pendant 30 à 40 minutes en ajoutant une petite quantité d'eau d'aquarium dans le sac toutes les 5 minutes et très progressivement jusqu'à avoir doublée ou triplée la quantité d'eau dans le sac.  Ainsi, les paramètres d'eau vont s'ajuster beaucoup plus progressivement.  On utilisera cette technique avec les poissons réputés plus robustes.  La deuxième technique, connue sous le nom de "goutte-à-goutte", consiste à placer les poissons dans un seau près de l'aquarium puis d'installer un petit tuyau partant de l'aquarium vers le seau.  On va créer un effet de siphon par gravité dans le tuyau afin de laisser couler l'eau doucement vers le seau, tout en s'assurer d'obstruer suffisamment le passage de l'eau pour que celle-ci ne s'écoule qu'au compte-goutte.  Un outils fort utile pour avoir un bon contrôle sur le flot de sortie vers le seau est le cathéter médical utilisé pour la fluidothérapie, car il possède un dispositif permettant de réguler le débit.  On peut s'en procurer un chez le vétérinaire du coin pour peu de frais.  Autrement, on pourra trouvé différents guides sur internet pour s'en confectionner un sois-même.  Cette technique peut être utilisée pour tous vos poissons, c'est en fait la meilleur technique qui puisse être utilisée pour garantir la survie de vos nouveaux poissons! 


Voilà, vos nouveaux pensionnaires sont maintenant introduits dans leur nouvel habitat et nous avons fait tout ce qu'il était possible pour les y introduire sainement!

Étape 4 : Le choix des poissons

Nous en sommes à l'étape la plus plaisante de l'installation d'un nouvel aquarium!  Nous avons déjà placé notre bac à un endroit approprié et l'avons décoré (étape 1), nous avons laissé le temps à l'eau de se "cycler" (étape 2),  nous avons tout ce qu'il faut pour bien entretenir l'aquarium (étape 3) et maintenant que tout est prêt, nous allons ajouter une population à notre bac.

Avant tout, il y a plusieurs choses à considérer.  Il ne suffit pas d'aller à l'animalerie du coin se choisir des poissons que l'on trouve jolis et de les mettre ensemble dans l'aquarium.  Comme tout être vivant, chaque espèce de poissons possède des caractéristiques qui lui sont propres et par le fait même, des besoins particuliers.  Par exemple, auriez-vous l'idée de placer un pingouin et un chat dans le même environnement?  Ça peut sembler idiot comme question, mais le but est simplement d'illustrer qu'il existe des différences significatives entre les différentes espèces de poissons que l'on retrouve en aquariophilie. Cela nous oblige à se questionner sur la compatibilité de ces espèces.  C'est la responsabilité de l'aquariophile, même s'il ne s'agit que de poissons!  Chaque petite vie compte, gardons ceci à l'esprit.  Voici donc les principales considérations à prendre en compte pour constituer notre nouvelle population :

La température de l'eau

C'est l'une des premières choses à laquelle il faut réfléchir.  Comme les espèces retrouvées en aquariophilie proviennent des quatre coins de la planète, on imagine facilement que certaines espèces proviennent de climats plus chauds et d'autres de climats plus froids.  La majorité des espèces retrouvées en magasin sont dites "tropicales" et nécessitent une eau plus chaude pour leur maintien, mais certaines variétés très communes (comme le poisson rouge par exemple) proviennent de milieux tempérés et plus froids.  Même si certains poissons tolèrent de grands écarts de température, il faut toujours tendre à offrir l'environnement optimal aux pensionnaires de nos bacs et donc, il vaut mieux éviter certaines cohabitations.  La température de l'eau affecte différents paramètres comme le taux d'oxygène dissout dans l'aquarium, le pH, etc.!  C'est donc un paramètre crucial et une simple recherche sur internet (sur aquabase.org par exemple) pourra nous renseigner sur les besoins de la variété qui nous intéresse.  

Le pH requis pour l'eau 

Comme pour la température, le pH est un paramètre important dans la garde des poissons en capativité.  Même si un pH de 7 est adapté à une majorité d'espèces, il en existe qui évoluent normalement dans des milieux au pH beaucoup plus haut (basique) et beaucoup plus bas (acide).  Pour ne citer que ces deux exemples, on sait que les "néons", petits poissons rouge et bleu très fréquents en aquariophilie du fait qu'ils sont très beaux et relativement facile à garder, proviennent d'amazonie où les eaux sont acides.  Un pH de 6,5 environ est souhaitable pour cette espèce.  Les cichlidés d'Afrique quant à eux (des lacs Malawi, Tanganyika et Victoria) vivent dans des eaux plus dures et au pH plus élevé (7,5 à 9), et requièrent donc certains soins particuliers lorsqu'on ajuste les paramètres d'eau.  Il serait donc impossible de garder ces deux types de poissons dans le même aquarium, tout en assurant à chacun une qualité de vie optimale.  Pour ajuster le pH de l'eau, il y a différentes techniques, mais nous verrons ceci plus loin dans notre apprentissage.  Une chose bien importante à retenir, c'est qu'il faut toujours éviter de grandes variations de pH dans une même journée, car l'effet est généralement désastreux pour les poissons.  On dit même qu'il vaut mieux conserver un pH légèrement inadéquat, mais stable, qu'avoir un pH adéquat qui varie régulièrement.  Pour tester son pH, on peut utiliser les tests en gouttes qui se vendent sur le marché, la plupart sont assez précis pour nos besoin d'aquariophiles.

La taille mature et le comportement de l'espèce

Comme nous l'avons mentionné à l'étape 1 (choix et emplacement de l'aquarium), il est important de ne pas créer une surpopulation dans notre aquarium.  Il existe une formule de base pour calculer un nombre de poissons maximum par volume d'eau qui peut être appliquée assez uniformément sans risquer de dépasser le nombre raisonnable de poissons maintenus ensemble.  Pour les espèces tropicales classiques (comme les tétras ou les rasboras, qui sont de grandes familles - ou plutôt genres) on appliquera la formule 3cm de poisson par 4L d'eau (1 pouce par gallon US).  Pour les poissons rouges et autres grands pollueurs, on utilisera plutôt 3cm de poissons par 12L d'eau (1 pouce par 3 gallons).  Pour calculer correctement, il faut bien sûr utiliser la taille adulte du poisson, et non la taille à l'achat.  Si on faisait l'inverse, on se retrouverait vite avec des poissons ayant grandi et donc avec une surpopulation dans l'aquarium.  Encore une fois, une recherche sur internet nous permettra d'obtenir les informations de taille maximale des poissons.

Une fois ce calcul effectué, il reste encore plusieurs des facteurs à considérer.  L'espèce que vous désirez ajouter à l'aquarium est elle paisible, ou est elle agressive?  Peut-on la garder dans un aquarium communautaire ou vaut-il mieux la garder entre membres de la même espèce?  Peut-on garder les mâles (ou les femelles) en communauté ou vont-ils s’entre-tuer?  Quel ratio mâle/femelles est-il préférable de garder (généralement 1 mâle pour 3 femelles est conseillé) pour éviter l'épuisement des femelles?  Cette espèce est-elle territoriale et y-a-t-il un volume d'eau minimal recommandé par individu (ex.: les piranhas, les cichlidés africains)?  Parfois, il faut se plier à la raison et laisser tomber certaines espèces très jolies, mais qu'il serait impossible d'héberger convenablement!

Une règle d'or en aquariophilie, qui prévaut même pour les espèces généralement paisibles, est que si un poisson est assez petit pour entrer dans la bouche de l'autre, il se fera manger.  On a même vu des poissons à forte tendance végétarienne (par exemple le très commun plecostomus) s'attaquer à des poissons plus petits, probablement pour défendre ses ressources.  Il vaut donc toujours mieux choisir des espèces de tailles semblables, ou réputées pour pouvoir être maintenues avec des espèces plus petites sans s'y attaquer (comme les discus avec les néons par exemple).  Notez qu'une plantation plus dense de l'aquarium aura pour effet de fournir plus de cachettes aux poissons les plus petits et donc limitera aussi l'agressivité et le stress dans l'aquarium.

Finalement, pour les individus de types grégaires, comme les poissons de bancs, on conseille toujours de maintenir un certain nombre d'individus de la même espèce pour s'assurer de réduire le stress de ceux-ci et surtout pour pouvoir observer le comportement naturel et normal de l'espèce. En effet, c'est lorsque le nombre d'individu est suffisant que le comportement de banc de ceux-ci apparaît, alors que quelques individus isolés auront plutôt tendance à errer et à se cacher dans l'aquarium.  On parle souvent d'un minimum de 6 individus par espèce sur les sites spécialisés, mais cela peut varier d'une espèce à l'autre, d'où l'importance de choisir ses poissons d'avance et de bien s'informer à leur sujet.

La zone de nage


La zone de nage est un aspect souvent très négligé dans le choix des poissons.  Pourtant, elle est importante si on veut bien se remplir les yeux lorsqu'on regarde notre aquarium.  En effet, en choisissant des poissons qui ne nagent pas sur le même étage d'eau, on obtient une répartition des poissons dans les différentes zones de l'aquarium et donc, l'aquarium semble plus vivant.  Il y a en fait 4 zones principales dans l'aquarium : 1-Le fond; 2-Le bas; 3-Le centre;4-Le haut.  En choisissant des espèces qui utilisent les différentes zones, on évite aussi de surpeupler une zone en particulier et de créer une compétition à la fois pour l'espace et la nourriture.  Toutes les espèces ne sont pas aussi voraces, donc certaines pourraient s'alimenter avant les autres.  C'est pour cette raison qu'il existe aussi différents types de nourriture (flottantes, qui coule, de fond, etc.), mais nous en reparlerons.

Un autre aspect de la zone de nage consiste à donner aux poissons une certaine longueur sur le plan horizontal pour leurs déplacements.  En effet, certains aquariums sont conçus sur le haut (comme la Fluval Chi par exemple) et bien que cela soit très esthétique, c'est pourtant inapproprié pour les habitants du bac.  Il faut donc toujours s'assurer que les poissons puissent nager à leur aise sur le sens de la longueur, et non de haut en bas!

Le mode d'alimentation


Il existe deux grand types de nourritures pour poissons : la nourriture végétarienne (à base d'algues le plus souvent) et la nourriture pour carnivores (à base de farine de poisson ou autres protéines animales).  Bien que les nourritures sèches sur le marché puissent convenir à la majorité des espèces, il ne faut pas oublier que malgré tout certaines espèces ont des modes d'alimentation particuliers dans la nature qui peuvent les rendre plus difficiles sur le choix de la nourriture.  On pourra alors devoir utiliser des nourritures congelées ou même vivantes (larves d'insectes ou de crevettes, vers, etc.) et il faut donc y être préparé(e) et conscientisé(e).  Aussi, la croyance populaire qui veut que les mangeurs d'algues puissent se nourrir exclusivement des algues sur les vitres du bac et faire à notre place l'entretien de l'aquarium est tout à fait erronée!  Les végétariens ont eux aussi besoin d'être nourris régulièrement et pour ce faire, on utilisera soit la nourriture sèche du commerce, ou encore comme complément on pourra utiliser certains légumes qu'on aura fait bouillir préalablement.  La courgette (zucchini) est particulièrement efficace pour attirer les poissons, mais nous reparlerons plus loin des possibilités qui s'offrent et qui sont communément utilisées.  N'oublions pas non plus que certains poissons sont des prédateurs naturels et qu'ils peuvent aussi choisir de s'alimenter parmis leurs colocataires s'ils ont faim, même s'il s'agit de leurs propres rejetons, comme dans le cas des guppies.  Enfin, comme on peut le constater, la nutrition des poissons est une question fort importante en soit.

Plusieurs personnes se demandent encore à quelle fréquence devrait-on nourrir nos poissons?  En règle générale, on dit qu'il faut éviter de surnourrir pour limiter les pertes (et la détérioration de la qualité de l'eau) et qu'il vaut mieux nourrir plus souvent en petites quantités que rarement en trop grande quantité.  On donne idéalement à manger chaque jour, une quantité suffisante pour que les poissons aient tout mangé en moins de 30 secondes.  On peut diviser cette quantité par la suite et nourrir 2 ou 3 fois par jour si on le désire.  Et si vous partez pour le weekend, n'achetez pas les "blocs vacances" qui rendent l'eau très sale à la longue.  Nourrissez plutôt un peu plus abondamment les 2 jours avant le départ et nourrissez de nouveau au retour.  Vos poissons se porteront très bien!


Le mot "biotope" est un terme très populaire qui signifie "groupe d'individus de la même région".  Même si ce n'est pas obligatoire, il peut être une excellente idée de choisir des espèces provenant des mêmes eaux : de cette façon, les paramètres idéaux sont les mêmes pour tous les habitants de l'aquarium et ceci rend la gestion des paramètres d'eau très simple.  Parmi les biotopes connus, on parle des biotopes sud-américains, asiatiques, australiens, africains.  Des recherches sur internet nous permettons de trouver des exemples de biotopes incluant le volume d'eau et la population contenue dans l'aquarium.


Voilà!  Il ne nous reste qu'a débuter les recherches et à choisir nos futurs poissons!  N'hésitez pas à nous contacter pour obtenir des conseils sur le choix des espèces!

lundi 20 juin 2011

Les problèmes de paramètres d'eau - partie 4 - Les phosphates (PO4)

Les phosphates sont issus de la dégradation de déchets dans l'aquarium, principalement la nourriture pour poisson.  Aussi, certains régulateurs de pH utilisent du phosphore pour faire leur travail.  Bien qu'ils soient consommés par les plantes, les phosphates ont la réputation d'aider surtout les algues à croître en surnombre et aussi, certains poissons les tolèrent assez mal.  Trois algues bien connues profitent particulièrement de leur présence : les algues filamenteuses noires et verte, et la cyanobactérie (une bactérie vivant par photosynthèse et apparaissant comme une algue).




Tester le niveau de phosphate dans son aquarium

Il existe des tests de phosphates chez différentes compagnies, mais le plus connu est celui de Nutrafin (Hagen) qui se présente sous forme de gouttes.  Toutefois, avant même de tester l'eau de votre bac, il est souvent assez utile de tester l'eau du robinet pour connaitre son niveau de phosphates.  En effet, certaines villes utilisent ceux-ci pour protéger les canalisation contre la rouille et on retrouve donc une concentration déjà relativement élevée dans l'eau du robinet.  Aussi, certaines villes plus agricoles peuvent avoir le même problème dû à la l'utilisation d'engrais par les agriculteurs de la région.  On a d'ailleurs connu un épisode marqué d'algues bleues (les cyanobactéries) dans certaines régions du Québec, justement reliée à l'usage des engrais et à la présence des phosphates dans l'eau des lacs et rivières.


Quel est le niveau acceptable de phosphates et que faire pour régler ce problème?

Idéalement, le niveau de phosphate devrait être gardé très bas dans l'aquarium.  Des valeurs inférieures à 1mg/L sont souhaitables, car au delà de ces valeurs, les algues commencent a proliférer dans l'aquarium et en eau de mer, certains invertébrés peuvent s'en trouver recouverts.

Pour régler un problème de phosphates, on peut utiliser une résine d'échange tel que le Phosguard de la compagnie Seachem, qui se présente sous forme de sachet de 100ml ou en vrac, dépendant du volume d'eau que vous devez traiter.  Cette résine va absorber les phosphates de l'aquarium jusqu'à ce qu'elle soit complètement épuisée, il faudra alors la remplacer pour une nouvelle.  En cas de présence de phosphate dans l'eau du robinet, il pourrait parfois être avisé d'en utiliser en continue pour garder le taux de phosphates bas.  Sinon, si l'eau du robinet en est exempte, l'usage de la résine se fait préférablement de façon temporaire.  Celle-ci doit simplement être placée dans le filtre, à un endroit où elle sera traversée par un maximum d'eau.  Attention!  Si vous utilisez un régulateur de pH à base de phosphore, la résine absorbera aussi ces phosphates et votre pH pourrait s'en trouvé changé ou même déstabilisé!



Pour prévenir l'apparition des phosphates, le même conseil qui revient : toujours bien nettoyer son gravier à chaque semaine.  Comme les phosphates proviennent de la dégradation des déchets, il faut donc retirer le plus possible tout ce qu'on peut.  Déjections de poissons, nourriture perdue, feuilles ou bout de plante qui s'est détaché, tout ça doit être retiré.  N'oubliez pas que souvent, l'endroit ou s'accumule le plus de déchets est sous les objets!

lundi 18 avril 2011

Les problèmes de paramètres d'eau - partie 3 - Les nitrates (NO3)

Troisièmes et derniers produits du cycle de l'azote, les nitrates sont beaucoup moins toxiques que ses prédécesseurs.  Une fois les dangereux nitrites transformés en nitrates, l'aquariophile peut dormir sur ses deux oreilles.  Cela signifie de façon générale que le cycle de l'eau à complété son cheminement et que le bac est enfin prêt à recevoir les poissons!

Tester le niveau de concentration en nitrates

Sous forme de tests en gouttes comme pour l'ammoniac et le nitrite, le nitrate peut être évalué au début du cycle de vie de l'aquarium.  Normalement, vers la 3e semaine un taux de nitrates commence à être perceptible dans l'eau et va croître continuellement à partir de ce point.  Les nitrates ne sont pas très dangereux pour les poissons et on ne doit s'en inquiéter qu'a des concentrations atteignant 50 mg/l.  À ce niveau, les poissons peuvent commencer à s'empoisonner.  Une fois que nous avons la certitude que le cycle de l'aquarium est en place, il devient assez rarement utile de tester les nitrates.  Toutefois, comme les nitrates sont aussi des nutriments essentiels aux plantes, il est parfois bon d'en avoir une certaine quantité dans l'eau pour permettre leur bonne croissance.  Ainsi, dans une bac planté, il ne serait pas souhaitable d'avoir un taux de nitrate à 0 mg/l, mais il vaut toujours mieux garder le taux bas, pour assurer la santé des poissons et aussi pour limiter la prolifération d'algues.  En effet, si les plantes se nourrissent de nitrates, les algues en sont aussi consommatrices.  Attention aux excès!


Comment savoir qu'il y a trop de nitrates dans l'eau et que faire?

La règle d'or est qu'il vaut toujours mieux prévenir la montée excessive des nitrates en faisant de bons changements d'eau régulièrement que de laisser ceux-ci se concentrer à de forts niveaux et risquer de détruire l'équilibre fragile de l'aquarium.  Il n'y a pas de signes apparents que l'eau contient trop de nitrates, sinon que les algues prolifèrent de façon incontrôlée (attention, certaines algues sont signe de santé pour l'aquarium!) et à des niveaux très élevés, les poissons pourraient aussi avoir le même genre de comportement que lors des montée de nitrites (voir la partie 2 de cette série d'articles).  Dans tous les cas, un entretien hebdomadaire de votre aquarium devrait tenir ce type de problème loin de votre bac!

Les problèmes de paramètres d'eau - partie 2 - Les nitrites (NO2)

Les nitrites arrivent en deuxième dans le cycle de l'azote.  Une fois transformé par les bactéries nitrifiantes, l'ammoniac devient nitrite, un produit tout aussi dangereux pour les poissons.  Il faut donc s'assurer qu'il y en ait peu ou pas dans l'eau si on veut un aquarium où les habitant vivent bien.


Tester la concentration en nitrites dans l'eau

Encore une fois, les gouttes sont tout à fait indiquées pour tester le taux de nitrites dans l'eau.  On devrait le faire particulièrement au début du cycle de l'eau, donc au début de la vie de l'aquarium.  Voici un tableau approximatif qui explique le phénomène. 




Tout comme pour l'ammoniac, un ajout massif de poissons ou un mauvais entretient des matières filtrantes pourrait créer une montée de nitrite indésirable.  C'est pourquoi on devrait toujours faire très attention au nettoyage de ces dernières et ajouter les poissons progressivement dans l'eau.  Une fois le cycle en place et stable, celui-ci se charge normalement de garder les nitrites à des niveaux sécuritaires (à des taux aussi bas que 0,5 mg/l les nitrites affectent déjà les poissons, tandis qu'a 1 mg/l la concentration est mortelle pour les poissons).


Comment voir qu'il y a des nitrites dans l'eau et que faire?

Il n'y a pas de signe visible des nitrites dans l'eau, mis à part le stress que les poissons affichent. On peut les voir amorphes, immobiles et respirant très rapidement.  Ils peuvent se tenir a la surface de l'eau ou près du rejet du filtreur, ils peuvent avoir une coloration plus foncée notamment au niveau des branchies (le syndrome du "brown blood" dû au manque d'oxygène dans le sang).  Ils auront l'air mal en point de façon générale.  Il faut donc réagir très rapidement en faisant immédiatement un changement d'eau de 50% et en ajoutant une dose de bactéries nitrifiantes (comme Seachem Stability).  On peut répéter l’exercice au 24h selon les résultats obtenus par l'analyse de l'eau.  Bien sûr, si vous suivez scrupuleusement les étapes du démarrage d'un nouveau bac, vous n'aurez jamais à vivre ce problème!