AquatiQC - Nouvelle parution

En attendant les prochains articles sur le blog de ZenAqua, je vous invite fortement à aller jeter un coup d'oeil à la nouvelle parution d'octobre 2011 chez AquatiQC!  http://www.aquatiqc.com/  Vous y trouverez plein d'info sur l'aquario et vous encouragerez un magazine fait ici!  Bonne lecture!

Étape 5 : l'acclimatation des nouveaux poissons

Vous avez suivi toutes les étapes précédentes et maintenant vous venez de choisir votre première espèce ou encore la prochaine espèce que vous souhaitez ajouter dans votre aquarium.  Voici ce qu'il faut savoir pour que cette étape se passe en douceur!

Bien choisir son animalerie

Certaines animaleries tentent d'attirer leurs clients avec des prix plus bas et des spéciaux sur les poissons.  Mais ironiquement, même si vous payez moins cher à l'achat, il peut s'avérer plus coûteux au bout du compte d'acheter vos poissons à ces endroits s'ils ne respectent pas certains critères.  En effet, vous devriez toujours vous assurer que vos poissons ont eu une petite quarantaine et une acclimatation appropriée lors de leur arrivée.  Plusieurs espèces proviennent de l'étranger et n'ont jamais subit d'acclimation à l'eau de nos villes avant d'arriver à l'animalerie.  Ainsi, il ne suffit pas de laisser tremper le sac de livraison dans l'eau de l'aquarium d'accueil pour que les paramètres de pH et de dureté soient ajustés progressivement permettant la survie des poissons à long terme.  Certains poissons vont même développer le "syndrome de mort retardée" à cause d'une mauvaise acclimatation et finir par mourir deux ou trois semaines plus tard à cause de ce manquement inacceptable.  Malheureusement, les employés d'animalerie ne reçoivent pas toujours la formation appropriée pour bien s'occuper des poissons.  Il existe toutefois de nombreux éleveurs de poissons qui s'y connaissent bien à ce sujet et qui peuvent aussi être une excellente source pour l'achat de vos poissons.  Nous verrons plus loin ce qu'il convient de faire pour bien acclimater les poissons.

Préparer l'aquarium à la venue des poissons

On devrait toujours introduire les poissons les moins agressifs ou territoriaux d'abord.  Ainsi, les nouveaux venus ne semblent pas autant "envahir le territoire" s'ils sont ajoutés dans cet ordre.  Ceci étant dit, l'arrivée de nouveaux poissons crée toujours un stress dans l'aquarium.  Vous verrez même que les nouveaux poissons peuvent prendre des couleurs assez ternes avec le stress du déplacement, mais tout rentrera dans l'ordre avec le temps.  Enfin, pour réduire le stress d'arrivée, il existe certains produits réputés réduire le stress des poissons (ex.: aqua plus de Hagen) qui pourraient être utilisés, mais généralement le simple fait de bien nourrir vos poissons déjà présents dans l'aquarium avant d'en ajouter de nouveaux aurait des effets très bénéfiques sur le stress général.  

Acclimater les nouveaux pensionnaires

Le principe est simple.  Il faut tenter d'ajuster les paramètres de l'eau contenue dans le sac avec ceux de l'eau contenue dans l'aquarium d'accueil.  Parmi ces paramètres, on compte température, pH et dureté.  Si on prenait les poissons directement du sac pour les plonger dans l'eau de l'aquarium, ceux-ci pourraient subir un choc suffisamment important pour déclencher leur mort.  Une variation de température de 1 degré celsius, de plus de 0,5 de pH ou une dureté très différentes sont des facteurs mettant en danger la vie de ces fragiles petites créatures. 

L'acclimatation devrait procéder comme suit.  La première méthode consiste à laisser flotter le sac dans l'aquarium pendant 30 à 40 minutes en ajoutant une petite quantité d'eau d'aquarium dans le sac toutes les 5 minutes et très progressivement jusqu'à avoir doublée ou triplée la quantité d'eau dans le sac.  Ainsi, les paramètres d'eau vont s'ajuster beaucoup plus progressivement.  On utilisera cette technique avec les poissons réputés plus robustes.  La deuxième technique, connue sous le nom de "goutte-à-goutte", consiste à placer les poissons dans un seau près de l'aquarium puis d'installer un petit tuyau partant de l'aquarium vers le seau.  On va créer un effet de siphon par gravité dans le tuyau afin de laisser couler l'eau doucement vers le seau, tout en s'assurer d'obstruer suffisamment le passage de l'eau pour que celle-ci ne s'écoule qu'au compte-goutte.  Un outils fort utile pour avoir un bon contrôle sur le flot de sortie vers le seau est le cathéter médical utilisé pour la fluidothérapie, car il possède un dispositif permettant de réguler le débit.  On peut s'en procurer un chez le vétérinaire du coin pour peu de frais.  Autrement, on pourra trouvé différents guides sur internet pour s'en confectionner un sois-même.  Cette technique peut être utilisée pour tous vos poissons, c'est en fait la meilleur technique qui puisse être utilisée pour garantir la survie de vos nouveaux poissons! 

Voilà, vos nouveaux pensionnaires sont maintenant introduits dans leur nouvel habitat et nous avons fait tout ce qu'il était possible pour les y introduire sainement!

Étape 4 : Le choix des poissons

Nous en sommes à l'étape la plus plaisante de l'installation d'un nouvel aquarium!  Nous avons déjà placé notre bac à un endroit approprié et l'avons décoré (étape 1), nous avons laissé le temps à l'eau de se "cycler" (étape 2),  nous avons tout ce qu'il faut pour bien entretenir l'aquarium (étape 3) et maintenant que tout est prêt, nous allons ajouter une population à notre bac.

Avant tout, il y a plusieurs choses à considérer.  Il ne suffit pas d'aller à l'animalerie du coin se choisir des poissons que l'on trouve jolis et de les mettre ensemble dans l'aquarium.  Comme tout être vivant, chaque espèce de poissons possède des caractéristiques qui lui sont propres et par le fait même, des besoins particuliers.  Par exemple, auriez-vous l'idée de placer un pingouin et un chat dans le même environnement?  Ça peut sembler idiot comme question, mais le but est simplement d'illustrer qu'il existe des différences significatives entre les différentes espèces de poissons que l'on retrouve en aquariophilie. Cela nous oblige à se questionner sur la compatibilité de ces espèces.  C'est la responsabilité de l'aquariophile, même s'il ne s'agit que de poissons!  Chaque petite vie compte, gardons ceci à l'esprit.  Voici donc les principales considérations à prendre en compte pour constituer notre nouvelle population :

La température de l'eau

C'est l'une des premières choses à laquelle il faut réfléchir.  Comme les espèces retrouvées en aquariophilie proviennent des quatre coins de la planète, on imagine facilement que certaines espèces proviennent de climats plus chauds et d'autres de climats plus froids.  La majorité des espèces retrouvées en magasin sont dites "tropicales" et nécessitent une eau plus chaude pour leur maintien, mais certaines variétés très communes (comme le poisson rouge par exemple) proviennent de milieux tempérés et plus froids.  Même si certains poissons tolèrent de grands écarts de température, il faut toujours tendre à offrir l'environnement optimal aux pensionnaires de nos bacs et donc, il vaut mieux éviter certaines cohabitations.  La température de l'eau affecte différents paramètres comme le taux d'oxygène dissout dans l'aquarium, le pH, etc.!  C'est donc un paramètre crucial et une simple recherche sur internet (sur aquabase.org par exemple) pourra nous renseigner sur les besoins de la variété qui nous intéresse.  

Le pH requis pour l'eau 

Comme pour la température, le pH est un paramètre important dans la garde des poissons en capativité.  Même si un pH de 7 est adapté à une majorité d'espèces, il en existe qui évoluent normalement dans des milieux au pH beaucoup plus haut (basique) et beaucoup plus bas (acide).  Pour ne citer que ces deux exemples, on sait que les "néons", petits poissons rouge et bleu très fréquents en aquariophilie du fait qu'ils sont très beaux et relativement facile à garder, proviennent d'amazonie où les eaux sont acides.  Un pH de 6,5 environ est souhaitable pour cette espèce.  Les cichlidés d'Afrique quant à eux (des lacs Malawi, Tanganyika et Victoria) vivent dans des eaux plus dures et au pH plus élevé (7,5 à 9), et requièrent donc certains soins particuliers lorsqu'on ajuste les paramètres d'eau.  Il serait donc impossible de garder ces deux types de poissons dans le même aquarium, tout en assurant à chacun une qualité de vie optimale.  Pour ajuster le pH de l'eau, il y a différentes techniques, mais nous verrons ceci plus loin dans notre apprentissage.  Une chose bien importante à retenir, c'est qu'il faut toujours éviter de grandes variations de pH dans une même journée, car l'effet est généralement désastreux pour les poissons.  On dit même qu'il vaut mieux conserver un pH légèrement inadéquat, mais stable, qu'avoir un pH adéquat qui varie régulièrement.  Pour tester son pH, on peut utiliser les tests en gouttes qui se vendent sur le marché, la plupart sont assez précis pour nos besoin d'aquariophiles.

La taille mature et le comportement de l'espèce

Comme nous l'avons mentionné à l'étape 1 (choix et emplacement de l'aquarium), il est important de ne pas créer une surpopulation dans notre aquarium.  Il existe une formule de base pour calculer un nombre de poissons maximum par volume d'eau qui peut être appliquée assez uniformément sans risquer de dépasser le nombre raisonnable de poissons maintenus ensemble.  Pour les espèces tropicales classiques (comme les tétras ou les rasboras, qui sont de grandes familles - ou plutôt genres) on appliquera la formule 3cm de poisson par 4L d'eau (1 pouce par gallon US).  Pour les poissons rouges et autres grands pollueurs, on utilisera plutôt 3cm de poissons par 12L d'eau (1 pouce par 3 gallons).  Pour calculer correctement, il faut bien sûr utiliser la taille adulte du poisson, et non la taille à l'achat.  Si on faisait l'inverse, on se retrouverait vite avec des poissons ayant grandi et donc avec une surpopulation dans l'aquarium.  Encore une fois, une recherche sur internet nous permettra d'obtenir les informations de taille maximale des poissons.

Une fois ce calcul effectué, il reste encore plusieurs des facteurs à considérer.  L'espèce que vous désirez ajouter à l'aquarium est elle paisible, ou est elle agressive?  Peut-on la garder dans un aquarium communautaire ou vaut-il mieux la garder entre membres de la même espèce?  Peut-on garder les mâles (ou les femelles) en communauté ou vont-ils s’entre-tuer?  Quel ratio mâle/femelles est-il préférable de garder (généralement 1 mâle pour 3 femelles est conseillé) pour éviter l'épuisement des femelles?  Cette espèce est-elle territoriale et y-a-t-il un volume d'eau minimal recommandé par individu (ex.: les piranhas, les cichlidés africains)?  Parfois, il faut se plier à la raison et laisser tomber certaines espèces très jolies, mais qu'il serait impossible d'héberger convenablement!

Une règle d'or en aquariophilie, qui prévaut même pour les espèces généralement paisibles, est que si un poisson est assez petit pour entrer dans la bouche de l'autre, il se fera manger.  On a même vu des poissons à forte tendance végétarienne (par exemple le très commun plecostomus) s'attaquer à des poissons plus petits, probablement pour défendre ses ressources.  Il vaut donc toujours mieux choisir des espèces de tailles semblables, ou réputées pour pouvoir être maintenues avec des espèces plus petites sans s'y attaquer (comme les discus avec les néons par exemple).  Notez qu'une plantation plus dense de l'aquarium aura pour effet de fournir plus de cachettes aux poissons les plus petits et donc limitera aussi l'agressivité et le stress dans l'aquarium.

Finalement, pour les individus de types grégaires, comme les poissons de bancs, on conseille toujours de maintenir un certain nombre d'individus de la même espèce pour s'assurer de réduire le stress de ceux-ci et surtout pour pouvoir observer le comportement naturel et normal de l'espèce. En effet, c'est lorsque le nombre d'individu est suffisant que le comportement de banc de ceux-ci apparaît, alors que quelques individus isolés auront plutôt tendance à errer et à se cacher dans l'aquarium.  On parle souvent d'un minimum de 6 individus par espèce sur les sites spécialisés, mais cela peut varier d'une espèce à l'autre, d'où l'importance de choisir ses poissons d'avance et de bien s'informer à leur sujet.

La zone de nage


La zone de nage est un aspect souvent très négligé dans le choix des poissons.  Pourtant, elle est importante si on veut bien se remplir les yeux lorsqu'on regarde notre aquarium.  En effet, en choisissant des poissons qui ne nagent pas sur le même étage d'eau, on obtient une répartition des poissons dans les différentes zones de l'aquarium et donc, l'aquarium semble plus vivant.  Il y a en fait 4 zones principales dans l'aquarium : 1-Le fond; 2-Le bas; 3-Le centre;4-Le haut.  En choisissant des espèces qui utilisent les différentes zones, on évite aussi de surpeupler une zone en particulier et de créer une compétition à la fois pour l'espace et la nourriture.  Toutes les espèces ne sont pas aussi voraces, donc certaines pourraient s'alimenter avant les autres.  C'est pour cette raison qu'il existe aussi différents types de nourriture (flottantes, qui coule, de fond, etc.), mais nous en reparlerons.

Un autre aspect de la zone de nage consiste à donner aux poissons une certaine longueur sur le plan horizontal pour leurs déplacements.  En effet, certains aquariums sont conçus sur le haut (comme la Fluval Chi par exemple) et bien que cela soit très esthétique, c'est pourtant inapproprié pour les habitants du bac.  Il faut donc toujours s'assurer que les poissons puissent nager à leur aise sur le sens de la longueur, et non de haut en bas!

Le mode d'alimentation


Il existe deux grand types de nourritures pour poissons : la nourriture végétarienne (à base d'algues le plus souvent) et la nourriture pour carnivores (à base de farine de poisson ou autres protéines animales).  Bien que les nourritures sèches sur le marché puissent convenir à la majorité des espèces, il ne faut pas oublier que malgré tout certaines espèces ont des modes d'alimentation particuliers dans la nature qui peuvent les rendre plus difficiles sur le choix de la nourriture.  On pourra alors devoir utiliser des nourritures congelées ou même vivantes (larves d'insectes ou de crevettes, vers, etc.) et il faut donc y être préparé(e) et conscientisé(e).  Aussi, la croyance populaire qui veut que les mangeurs d'algues puissent se nourrir exclusivement des algues sur les vitres du bac et faire à notre place l'entretien de l'aquarium est tout à fait erronée!  Les végétariens ont eux aussi besoin d'être nourris régulièrement et pour ce faire, on utilisera soit la nourriture sèche du commerce, ou encore comme complément on pourra utiliser certains légumes qu'on aura fait bouillir préalablement.  La courgette (zucchini) est particulièrement efficace pour attirer les poissons, mais nous reparlerons plus loin des possibilités qui s'offrent et qui sont communément utilisées.  N'oublions pas non plus que certains poissons sont des prédateurs naturels et qu'ils peuvent aussi choisir de s'alimenter parmis leurs colocataires s'ils ont faim, même s'il s'agit de leurs propres rejetons, comme dans le cas des guppies.  Enfin, comme on peut le constater, la nutrition des poissons est une question fort importante en soit.

Plusieurs personnes se demandent encore à quelle fréquence devrait-on nourrir nos poissons?  En règle générale, on dit qu'il faut éviter de surnourrir pour limiter les pertes (et la détérioration de la qualité de l'eau) et qu'il vaut mieux nourrir plus souvent en petites quantités que rarement en trop grande quantité.  On donne idéalement à manger chaque jour, une quantité suffisante pour que les poissons aient tout mangé en moins de 30 secondes.  On peut diviser cette quantité par la suite et nourrir 2 ou 3 fois par jour si on le désire.  Et si vous partez pour le weekend, n'achetez pas les "blocs vacances" qui rendent l'eau très sale à la longue.  Nourrissez plutôt un peu plus abondamment les 2 jours avant le départ et nourrissez de nouveau au retour.  Vos poissons se porteront très bien!


Le mot "biotope" est un terme très populaire qui signifie "groupe d'individus de la même région".  Même si ce n'est pas obligatoire, il peut être une excellente idée de choisir des espèces provenant des mêmes eaux : de cette façon, les paramètres idéaux sont les mêmes pour tous les habitants de l'aquarium et ceci rend la gestion des paramètres d'eau très simple.  Parmi les biotopes connus, on parle des biotopes sud-américains, asiatiques, australiens, africains.  Des recherches sur internet nous permettons de trouver des exemples de biotopes incluant le volume d'eau et la population contenue dans l'aquarium.


Voilà!  Il ne nous reste qu'a débuter les recherches et à choisir nos futurs poissons!  N'hésitez pas à nous contacter pour obtenir des conseils sur le choix des espèces!

Les problèmes de paramètres d'eau - partie 4 - Les phosphates (PO4)

Les phosphates sont issus de la dégradation de déchets dans l'aquarium, principalement la nourriture pour poisson.  Aussi, certains régulateurs de pH utilisent du phosphore pour faire leur travail.  Bien qu'ils soient consommés par les plantes, les phosphates ont la réputation d'aider surtout les algues à croître en surnombre et aussi, certains poissons les tolèrent assez mal.  Trois algues bien connues profitent particulièrement de leur présence : les algues filamenteuses noires et verte, et la cyanobactérie (une bactérie vivant par photosynthèse et apparaissant comme une algue).

Tester le niveau de phosphate dans son aquarium

Il existe des tests de phosphates chez différentes compagnies, mais le plus connu est celui de Nutrafin (Hagen) qui se présente sous forme de gouttes.  Toutefois, avant même de tester l'eau de votre bac, il est souvent assez utile de tester l'eau du robinet pour connaitre son niveau de phosphates.  En effet, certaines villes utilisent ceux-ci pour protéger les canalisation contre la rouille et on retrouve donc une concentration déjà relativement élevée dans l'eau du robinet.  Aussi, certaines villes plus agricoles peuvent avoir le même problème dû à la l'utilisation d'engrais par les agriculteurs de la région.  On a d'ailleurs connu un épisode marqué d'algues bleues (les cyanobactéries) dans certaines régions du Québec, justement reliée à l'usage des engrais et à la présence des phosphates dans l'eau des lacs et rivières.

Quel est le niveau acceptable de phosphates et que faire pour régler ce problème?

Idéalement, le niveau de phosphate devrait être gardé très bas dans l'aquarium.  Des valeurs inférieures à 1mg/L sont souhaitables, car au delà de ces valeurs, les algues commencent a proliférer dans l'aquarium et en eau de mer, certains invertébrés peuvent s'en trouver recouverts.

Pour régler un problème de phosphates, on peut utiliser une résine d'échange tel que le Phosguard de la compagnie Seachem, qui se présente sous forme de sachet de 100ml ou en vrac, dépendant du volume d'eau que vous devez traiter.  Cette résine va absorber les phosphates de l'aquarium jusqu'à ce qu'elle soit complètement épuisée, il faudra alors la remplacer pour une nouvelle.  En cas de présence de phosphate dans l'eau du robinet, il pourrait parfois être avisé d'en utiliser en continue pour garder le taux de phosphates bas.  Sinon, si l'eau du robinet en est exempte, l'usage de la résine se fait préférablement de façon temporaire.  Celle-ci doit simplement être placée dans le filtre, à un endroit où elle sera traversée par un maximum d'eau.  Attention!  Si vous utilisez un régulateur de pH à base de phosphore, la résine absorbera aussi ces phosphates et votre pH pourrait s'en trouvé changé ou même déstabilisé!

Pour prévenir l'apparition des phosphates, le même conseil qui revient : toujours bien nettoyer son gravier à chaque semaine.  Comme les phosphates proviennent de la dégradation des déchets, il faut donc retirer le plus possible tout ce qu'on peut.  Déjections de poissons, nourriture perdue, feuilles ou bout de plante qui s'est détaché, tout ça doit être retiré.  N'oubliez pas que souvent, l'endroit ou s'accumule le plus de déchets est sous les objets!

Les problèmes de paramètres d'eau - partie 3 - Les nitrates (NO3)

Troisièmes et derniers produits du cycle de l'azote, les nitrates sont beaucoup moins toxiques que ses prédécesseurs.  Une fois les dangereux nitrites transformés en nitrates, l'aquariophile peut dormir sur ses deux oreilles.  Cela signifie de façon générale que le cycle de l'eau à complété son cheminement et que le bac est enfin prêt à recevoir les poissons!

Tester le niveau de concentration en nitrates

Sous forme de tests en gouttes comme pour l'ammoniac et le nitrite, le nitrate peut être évalué au début du cycle de vie de l'aquarium.  Normalement, vers la 3e semaine un taux de nitrates commence à être perceptible dans l'eau et va croître continuellement à partir de ce point.  Les nitrates ne sont pas très dangereux pour les poissons et on ne doit s'en inquiéter qu'a des concentrations atteignant 50 mg/l.  À ce niveau, les poissons peuvent commencer à s'empoisonner.  Une fois que nous avons la certitude que le cycle de l'aquarium est en place, il devient assez rarement utile de tester les nitrates.  Toutefois, comme les nitrates sont aussi des nutriments essentiels aux plantes, il est parfois bon d'en avoir une certaine quantité dans l'eau pour permettre leur bonne croissance.  Ainsi, dans une bac planté, il ne serait pas souhaitable d'avoir un taux de nitrate à 0 mg/l, mais il vaut toujours mieux garder le taux bas, pour assurer la santé des poissons et aussi pour limiter la prolifération d'algues.  En effet, si les plantes se nourrissent de nitrates, les algues en sont aussi consommatrices.  Attention aux excès!

Comment savoir qu'il y a trop de nitrates dans l'eau et que faire?

La règle d'or est qu'il vaut toujours mieux prévenir la montée excessive des nitrates en faisant de bons changements d'eau régulièrement que de laisser ceux-ci se concentrer à de forts niveaux et risquer de détruire l'équilibre fragile de l'aquarium.  Il n'y a pas de signes apparents que l'eau contient trop de nitrates, sinon que les algues prolifèrent de façon incontrôlée (attention, certaines algues sont signe de santé pour l'aquarium!) et à des niveaux très élevés, les poissons pourraient aussi avoir le même genre de comportement que lors des montée de nitrites (voir la partie 2 de cette série d'articles).  Dans tous les cas, un entretien hebdomadaire de votre aquarium devrait tenir ce type de problème loin de votre bac!

Les problèmes de paramètres d'eau - partie 2 - Les nitrites (NO2)

Les nitrites arrivent en deuxième dans le cycle de l'azote.  Une fois transformé par les bactéries nitrifiantes, l'ammoniac devient nitrite, un produit tout aussi dangereux pour les poissons.  Il faut donc s'assurer qu'il y en ait peu ou pas dans l'eau si on veut un aquarium où les habitant vivent bien.

Tester la concentration en nitrites dans l'eau

Encore une fois, les gouttes sont tout à fait indiquées pour tester le taux de nitrites dans l'eau.  On devrait le faire particulièrement au début du cycle de l'eau, donc au début de la vie de l'aquarium.  Voici un tableau approximatif qui explique le phénomène. 

Tout comme pour l'ammoniac, un ajout massif de poissons ou un mauvais entretient des matières filtrantes pourrait créer une montée de nitrite indésirable.  C'est pourquoi on devrait toujours faire très attention au nettoyage de ces dernières et ajouter les poissons progressivement dans l'eau.  Une fois le cycle en place et stable, celui-ci se charge normalement de garder les nitrites à des niveaux sécuritaires (à des taux aussi bas que 0,5 mg/l les nitrites affectent déjà les poissons, tandis qu'a 1 mg/l la concentration est mortelle pour les poissons).

Comment voir qu'il y a des nitrites dans l'eau et que faire?

Il n'y a pas de signe visible des nitrites dans l'eau, mis à part le stress que les poissons affichent. On peut les voir amorphes, immobiles et respirant très rapidement.  Ils peuvent se tenir a la surface de l'eau ou près du rejet du filtreur, ils peuvent avoir une coloration plus foncée notamment au niveau des branchies (le syndrome du "brown blood" dû au manque d'oxygène dans le sang).  Ils auront l'air mal en point de façon générale.  Il faut donc réagir très rapidement en faisant immédiatement un changement d'eau de 50% et en ajoutant une dose de bactéries nitrifiantes (comme Seachem Stability).  On peut répéter l’exercice au 24h selon les résultats obtenus par l'analyse de l'eau.  Bien sûr, si vous suivez scrupuleusement les étapes du démarrage d'un nouveau bac, vous n'aurez jamais à vivre ce problème!

Les problèmes de paramètres d'eau - partie 1 - L'ammoniac (NH3)

Il existe des tonnes de paramètres qui peuvent être mesurés et modifiés dans votre aquarium.  Certaines substances sont souhaitables, d'autres peuvent être problématiques lorsqu'on les retrouve en trop grande concentration.  Cette série d'article vise à vous apprendre quels sont les différents paramètres que l'on peut mesurer et comment les stabiliser à des niveaux désirés, ou encore, comment se débarrasser des substances dont on ne veut pas dans l'aquarium.

L'ammoniac (NH3, et ammonium NH4) semble tout indiqué pour débuter.  C'est le premier produit de la dégradation des déchets organiques (feuilles mortes, nourriture donnée en trop, déjections de poissons) dans le cycle de l'azote.  L'ammoniac est toxique pour les poissons et il est donc nécessaire d'éviter d'en avoir dans l'aquarium.

Mesure du niveau d'ammoniac 

Il existe différents tests pour mesurer l'ammoniac, mais les plus précis sont certainement les tests sous forme de gouttes (Nutrafin et API en sont de bons exemples, alors que les bandelettes Sera sont imprécises).  On devrait tester l'eau pour connaitre la concentration d'ammoniac surtout au début de la vie de l'aquarium.  Dans un nouveau bac, le taux d'ammoniac a tendance à monter puisqu'il n'y a pas suffisamment de bactéries nitrifiantes.  Tant que le cycle ne sera pas bien en place, l'aquarium est à risque, et la vie d'éventuels poissons ajoutés trop tôt tout autant.  Par la suite, l'ajout de nouveaux poissons peut aussi faire augmenter le niveau d'ammoniac s'ils sont en trop grand nombre, mais généralement cela n'est pas problématique dans un bac bien entretenu et dont le cycle est stable.  Ce dernier se chargera de faire rapidement descendre le taux d'ammoniac.

Comment voit-t-on qu'il y a de l'ammoniac dans l'eau et que faire?

Lorsque le taux d'ammoniac augmente, différents indicateurs peuvent nous avertir, même s'il est parfois trop tard pour les poissons.  Si ceux-ci nagent en vrille et de façon décousue, ou encore si l'eau devient trouble et blanchâtre, c'est signe que le taux d'ammoniac est grimpé trop haut (un taux sécuritaire est de moins de 1,2 mg/l) .  Il faut vite réagir en faisant un changement d'eau majeur, de l'ordre de 20 à 30% en prenant soin de nettoyer le gravier de l'aquarium (une grande source de déchets dégradables en ammoniac).  On peut répéter cette opération au besoin tous les 24h si le taux d'ammoniac demeure trop élevé.  Pour stimuler la formation du cycle, on devrait aussi ajouter une dose de bactéries (telles que Seachem Stability), ce qui aidera à transformer l'ammoniac le plus rapidement possible en une substance moins néfaste.  Bien sûr, pour que ce soit efficace, il faut une filtration qui puisse supporter ces bactéries ou d'autres matières poreuses (gravier, bois, etc) dans l'aquarium, autrement les bactéries ne pourront bien faire leur travail.

Comment éviter les montées d'ammoniac?


Au début de la vie de l'aquarium, c'est impossible.  Mais un peu s'assurer de ne pas mettre la vie de poissons en danger en prenant le temps qu'il faut pour démarrer l'aquarium (voir les étapes de démarrage du bac dans la section savoir-faire).  Après 3 à 4 semaines, on peut commencer à ajouter sécuritairement et progressivement nos poissons.  L'ajout progressif est aussi une bonne méthode pour éviter les pics d'ammoniac.  Puis finalement, éviter de nettoyer les matières filtrantes de son filtreur sous l'eau chlorée du robinet est aussi fortement recommandé.  On évite ainsi de détruire notre cycle et de recommencer à zéro.

Description des produits d'aquarium (Partie 2)

Dans cet article, nous verrons quels produits utiliser pour avoir des plantes luxuriantes et en santé.  Biensûr, chaque plante possède ses propres caractéristiques et il faut toujours s'assurer d'avoir bien étudié nos plantes avant d'en faire l'achat et le plantage en aquarium.  Dans de mauvaises conditions de garde, les plantes deviennent vite un fardeau pour l'aquariophile.  Il faut donc s'assurer de bien les connaitre et de leur donner les soins requis.

Les plantes à la base

Les plantes ont besoin de deux choses essentielles pour bien croître : la lumière et les nutriments.  Un éclairage à spectre complet, ainsi que suffisamment puissant sont essentiels à un aquarium planté.  Nous verrons dans un autre article comment choisir son éclairage.  Ensuite, les nutriments sont nécessaires à la croissance des plantes, aquatiques au même titre que pour les plantes terrestres.  Les sources de nutriments disponibles sont à la fois le sol et les nutriments dissouts dans l'eau.  Les plus importants et ceux que nous pouvons facilement contrôler en aquariophilie sont le fameux trio "NPK" ou azote, phosphore et potassium.  Il faut aussi du fer et du carbone pour assurer le métabolisme de la photosynthèse.  Le fer provient généralement du sol, tandis que le carbone est généralement procuré à la plante grâce au CO2 dissout dans l'eau.  Nous allons voir ici comment s'assurer que nos plantes ne manquent de rien!

Le substrat

Lorsque vous décidez d'installer un bac planté, choisissez automatiquement un sol riche et naturel.  C'est la base de tout plantage en aquarium.  Généralement, ces sols relâchent des nutriments lentement et permettent au système racinaire de bien s'installer, tout en fournissant à la plante une bonne partie de ce dont elle a besoin pour croitre.  Un gravier fin permet généralement un meilleur racinage.  Seachem Flourite qui se présente sous différentes formes du sable au gravier grossier est un excellent sol de plantation.  Il ne fait pas varier les paramètres de l'eau et surtout il est durable.  On peut l'utiliser sans limite pour toute la durée de vie de l'aquarium!

Engrais de base

Comme les plantes terrestres, les plantes aquatiques bénéficient grandement d'un apport régulier en engrais.  IL faut biensûr choisir des engrais équilibrés qui ne viendront pas nourrir les algues en même temps que nos plantes.  Seachem Flourish est un engrais conçu à cet effet et plus concentré que la marque Hagen Nutrafin équivalente, qui vient fournir la majorité des éléments nécessaires aux plantes en quantité suffisante.  On en ajoute une fois par semaine pour assurer un niveau minimal de croissance à nos plantes.  Ensuite, grâce à des tests d'eau, on peut vérifier nos niveaux de fer, azote, phosphore et potassium et ajuster au besoin pour stimuler une croissance encore plus luxuriante.  Les plantes bien engraissées vont pousser en bouquet et plus densément, tandis que les plantes manquant de nutriments ou de lumière feront peu de feuilles et de longues tiges.  À l'extrême elle jauniront, perdront leurs feuilles et mourront éventuellement.

Pour aider le racinage des plantes

Il existe une forme solide d'engrais qui peut grandement aider au racinage dans les nouveaux bac.  Seachem Flourish Tabs est un produit très intéressant pour stimuler les plantes à créer des racines et même pour orienter la direction dans laquelle elle se développeront, par exemple lorsqu'on veut créer un tapis de gazon aquatique sur une surface précise de l'aquarium.  On utilise simplement les petits bloc d'engrais en les enfouissant près de plantes et ceux-ci relâchent de l'engrais pendant 4 à 6 semaines en continu, sur une zone de 20cm x 20cm environ.   C'est un outils très pratique lorsqu'on installe un bac au tout début!

Azote

L'azote est absorbé par les plantes alors qu'il est directement dissout dans l'eau.  Sa forme la plus courante en aquariophilie est le nitrate (NO3) qui est produit par la dégradation des matières biologique dans le cycle de l'azote (voir l'article "Étape 2 : Cycler son aquarium").  Toutefois, en faisant des changement d'eau fréquents, il arrive que le taux de nitrates descende à des niveaux très bas.  Ainsi, pour palier à ce phénomène, nous pouvons utiliser certains produits spécialisés pour fournir un peu d'azote aux plantes.  Seachem  Flourish Nitrogen est un excellent produit pour ce faire.  Il faut simplement respecter la posologie du fabricant afin de fournir des niveau suffisants d'azote, sans surdoser l'aquarium.

Phosphore

Le phosphore est un élément assez rare dans l'eau et les plantes peuvent bien vivre sans.  Pourtant, il contribue à accélérer leur croissance lorsqu'il est disponible.  Il est aussi responsable de la prolifération des algues dans les bac où on le laisse se concentrer à des niveaux élevés.  La source de phosphore habituelle en aquariophilie est la dégradation de la nourriture à poissons donnée en trop ou encore l'usage de produits régulateurs de pH contenant du phosphore.  Il faut éviter d'avoir ce type de phosphore en trop grande concentration dans l'aquarium.  Seachem Flourish Phosphorus à été crée pour fournir aux plantes une source de phosphore qui soit saine pour l'aquarium, n'étant pas absorbée par les algues.  Encore une fois, il faut suivre les recommandation du fabricant et éviter tout surdosage.

Potassium

Le potassium est un élément facilement absorbé par les plantes et qui stimule grandement la croissance.  Dans un bac bien planté, l'eau peut rapidement être vidée de sa réserve en potassium et c'est pourquoi il est parfois souhaitable d'en ajouter.  Seachem Flourish Potassium est une source sûre de potassium pour les aquarium plantés.  Il faut simplement faire attention lorsqu'on l'utilise avec Seachem Flourish Phosphorus, puisque ce produit contient aussi du potassium.  Le surdosage est toujours à éviter.

Fer

Le fer est un élément clé dans le mécanisme de la photosynthèse.  Des plantes qui manquent de fer peuvent être moins vertes, même jaunâtres et peuvent perdre leurs feuilles.  L'ajout de fer chelaté, qui est absorbable par les plantes et sûr pour les poisson peut être une excellente façon de conserver les plantes en santé, belles et vertes.  Seachem Flourish Iron est une source sûre de fer chelaté.

Source de carbone

Une source de carbone présente naturellement en nature est le CO2 produit par différents mécanismes tels que la fermentation du sol.  Le CO2 est essentiel aux plantes lors de la photosynthèse, c'est-à-dire le jour lorsqu'il y a de la lumière.  Celui n'est pas suffisamment concentré dans l'air ambiant pour venir nourrir l'eau d'un aquarium par diffusion, ainsi, il existe plusieurs façon de palier à ce problème.  On peut ajouter un dispositif d'injection de CO2 artisanal ou commercial (ce dernier étant beaucoup plus cher, mais aussi précis).  Toutefois, le CO2 gazeux dissout dans l'eau tend à faire baisser le pH, donc il faut s'assurer de contrôler la quantité injectée et parfois même fermer la source la nuit, puisque les plantes n'en consomment pas lorsqu'il fait noir.  Autrement, Seachem Flourish Excel est une excellente source de carbone pour les plantes, ayant l'avantage de ne pas faire varier le pH et permettant même de traiter des problèmes d'algues noires lorsqu'ils surviennent.  Le seul désavantage de ce produit est qu'il faut en mettre dans l'aquarium tous les jours pour maintenir un niveau de carbone suffisant et stable.  Et faut-il le répéter, ne jamais surdoser!

Embellir son aquarium

Qu'y-a-t-il de plus beau qu'un aquarium bien entretenu?  Plusieurs diront, un aquarium naturel avec de vraies plantes et des décorations telles que du bois ou des pierres.  Pourtant, même une fois sur pied, ce genre d'aquarium peut avoir encore des défauts.  En effet, la tuyauterie opaque, les fils électriques qui relient le chauffe-eau, la tête motrice et d'autres pièces électriques utilisées dans l'aquarium peuvent venir gâcher le paysage.

Les amateurs d'aquascaping, dont le célèbre Takashi Amano (bien connu pour son œuvre photographique et ses aquariums naturels de toute beauté), ont développés des produits destinés uniquement à embellir l'aquarium et à l'affranchir autant que possible de la pollution visuelle classique qu'on y retrouve.  Cet article à pour but de vous les faire connaitre.

Le filtre externe

Ce type de filtreur à tous les avantages.  En plus d'être généralement assez silencieux, il offre la possibilité de placer le filtreur complètement sous l'aquarium, débarrassant ce dernier des filtreurs submersibles ou accrochés, qui sont très apparents.  De plus, les masses filtrantes utilisées sont généralement très durables, plus nombreuses (à cause du volume du filtre) et donc très efficaces.  Ils ont aussi une capacité filtrantes supérieure à cause de leur haut débit, permettant de garder l'eau très propre et saine.  Le seul défaut de ces filtres (à part le prix!) est qu'ils viennent souvent avec une tubulure d'origine opaque et très apparente.  On peut la placer moins en évidence, mais pas la cacher complètement.  Nous verrons plus loin comment nous pouvons régler ce problème.

Le chauffe-eau externe

Bien qu'encore peu utilisé, ce type de chauffe-eau à exactement le même avantage que le filtre externe : il n'est pas DANS l'aquarium.  Il peut être présenté sous deux formes, soit intégré à un filtre externe, comme chez Eheim qui fabriquent plusieurs modèles de ce type et donc il ne s'agit plus d'un item séparé, mais bien d'une partie du filtre, ou alors il se place dans le parcours de l'eau entre le filtre et l'aquarium, inséré dans la tubulure du filtre.  Hydor fabrique un modèle de ce type très populaire. L'usage d'un thermomètre d'aquarium est toujours recommandé lorsqu'on utilise ce type de chauffe-eau pour bien valider que la température reste constante et au niveau désiré.

Le thermomètre numérique

Bien qu'il faille faire attention à la qualité du thermomètre choisi, car certains sont peu cher, mais aussi peu précis, ces thermomètres ne nécessitent  pas d'être immergés dans l'eau.  Une simple sonde au bout d'un petit fil délicat sera inséré dans l'aquarium et pourra donc être très facilement dissimulé, en le passant le long d'un des joints de l'aquarium par exemple.  Ils sont aussi beaucoup plus lisibles que les thermomètres classiques et certains ont une précision au dixième de Celsius près.

Les suces à tuyauterie transparentes

Pour tous les tuyaux ou objets que vous insérez dans l'aquarium et que vous désirez stabiliser à l'aide de suces, l'idéal est toujours d'utiliser les suces transparentes qui sont peu apparentes.  Elle se trouvent très aisément et remplacent les suces noires moins esthétiques.

La verrerie d'aquarium qui comprends...

Le diffuseur à CO2

Le CO2 ayant beaucoup gagné en popularité dans les bacs plantés et comme acidifiant naturel, il faut pour le dissoudre plus facilement dans l'eau tenter de réduire la taille des bulles injectées.  Des tonnes de dispositifs existent sur le marché, certains opaques, certains énormes, mais les plus efficaces et définitivement les plus beaux et discrets sont les diffuseurs à CO2 en verre.  Ils se présentent sous différentes formes, la plupart du temps sous celle d'une petite pipe dont l'orifice est fermé par une céramique dite "micro-percée".  La taille de ce filtre est si réduite, que les bulles en sortant sont miniature, ce qui assure une meilleur diffusion du CO2 dans l'eau.

L'indicateur de CO2 en continu

Autre outils très intéressant, l'indicateur de CO2 en continu se présente sous la forme d'un contenant tourné à l'envers, qui emprisonne la solution de contrôle et une bulle d'air la séparant de l'eau de l'aquarium.  Entièrement fait de verre, il est très discret et beaucoup plus précis que les autres tests à CO2 disponibles sur le marché.  Pour en faire usage, on utilise d'abord une solution à dureté connue, généralement la dKH 4, ainsi qu'un indicateur de pH qui varie du jaune au bleu en passant par le vert (le bleu de bromothymol habituellement).  On doit remplir le bulbe de l'indicateur au 2/3 avec la solution dKH 4, puis on y ajoute 2 à 4 goutes de solution pH afin d'obtenir une couleur vive, mais pas opaque.  On insère ensuite l'indicateur à environ 10 à 15cm sous l'eau, emprisonnant ainsi une bulle d'air dans celui ci.  Les échange gazeux entre l'eau d'aquarium (qui contient du CO2), l'air de l'indicateur et la solution témoin viendront équilibrer le taux de CO2 dans la solution de l'indicateur au niveau de celui de l'aquarium et ainsi nous donner une idée assez précise de la quantité de CO2 dans l'eau.  De façon générale, une couleur jaune indique un surplus, le vert clair une quantité suffisante et le bleu un manque de CO2.  L'avantage majeur de cette technique est qu'elle est affranchie de toute interférence, puisque nous connaissons le dKH exacte de la solution et qu'elle n'entre aucunement en contact avec l'eau.  Attention, il faut placer l'indicateur à l'opposé du diffuseur de CO2 pour ne pas fausser les résultats!

Les tubes d'entrée et de sortie d'eau en verre

Certainement une des plus belles innovations en aquariophilie, les tubulures en verre pour aquarium sont d'un esthétisme fort intéressant.  Remplaçant les traditionnels tubes opaques ou colorés d'origine des filtres externes, ils sont délicats, peu apparents et tout à fait fonctionnels.  Il faut s'équiper de brosse douce assez longues pour les entretenir, mais l'apparence de votre bac s'en trouvera grandement améliorée.  Leur seul défaut est leur prix assez élevé et il faut choisir la bonne taille (13mm, 17mm, etc.) en fonction des tuyaux sur lesquels ils seront installés.  Ils sont dans tous les cas un MUST pour tout "aquascapiste" qui se respecte!

Description des produits d'aquarium (Partie 1)

Dans les articles sur l'entretien et le cycle de l'eau, j'ai parlé de certains produits qui peuvent contribuer à garder notre aquarium en santé.  Il existe sur le marché une tonne de produits différents et il est parfois difficile de s'y retrouver.  J'ai donc dressé ici une petite liste non exhaustive des quelques produits qui pourraient vous être utiles. 

J'en profite pour mentionner aux gens que ça pourrait intéresser que je suis moi-même dépositaire de la marque Seachem (dont je parlerai beaucoup ici) et qu'il est possible de commander ces produits à très bon prix en m'écrivant directement.  J'ai choisi la marque Seachem puisque ce sont des produits de niveau professionnel, fiables et que j'ai une grande confiance en eux.  La compagnie se spécialise uniquement dans les produits d'eau douce et d'eau salée, ce qui la rend très sérieuse en soit.  Mon expérience personnelle avec cette marque est d'ailleurs très concluante jusqu'à présent, donc je la recommande non pas en tant que représentant de la marque (je ne le suis pas vraiment de toute façon!), mais en tant qu'usager satisfait.

Les masses filtrantes


Il en existe des tonnes sur le marché, mais lesquelles devriez-vous utiliser?  Voici la réponse.

Mousse-éponge :  Il s'agit de filtration mécanique simplement.  L'eau passe d'abord par ce filtre afin d'en retirer les plus grosse particules qui iraient se loger plus loin et affecter l'efficacité des autres matières filtrantes.  Il existe beaucoup de compagnies qui fournissent ce genre de matière filtrante et l'idéal est de choisir la moins chère tout simplement.  Habituellement, les compagnies qui fabriquent des filtreurs fabriquent aussi les matières filtrantes adaptées au format de leur filtreurs.  Chez Eheim (filtration externe de haute qualité) c'est le cas, même chose chez Aquaclear (Hagen) qui fabrique la mousse pour ses filtreurs accrochés.  Vous ne devriez pas remplacer cette masse filtrante tant qu'elle peut être nettoyée.

Masse anti-ammoniac :  Ces masses filtrantes pourraient être utiles dans le cas d'une montée soudaine d'ammoniac.  Elle se présente comme de petits sachets avec des petites granules blanchâtre à l'intérieur, ou alors mélangée dans un sachet avec du charbon activé comme le ZeoCarb de Hagen.  Pour ma part, je crois que cette masse filtrante ne devrait pas être vendue avec un ensemble de départ pour l'aquarium, car elle tend à la fois à ralentir la formation du cycle de l'eau et à accélérer la vitesse à laquelle les gens ajoutent des poissons à l'aquarium.  Personnellement, je recommande toujours d'user de patience et de bien prendre le temps de cycler son eau lorsqu'on démarre un nouvel aquarium.  Vous y gagnerez sur tout les points!

Charbon activé :  Cette filtration chimique permet d'absorber les matières organiques en suspension dans l'eau et de garder l'eau claire pendant toute la durée d'action de la masse filtrante.  Elle doit être renouvelée assez souvent, puisque l'effet d'aimant s'estompe après un certain temps et il faut donc bien suivre les recommandations du fabriquant.  Le seul désavantage de cette matière filtrante est qu'elle a tendance à absorber aussi l'engrais utilisé pour les plantes.  Pour un aquarium sans plantes naturelles, elle est tout de même conseillée.  Seachem fabrique le Matrix Carbon qui est très performant et il peut aussi être vendu en vrac.

Purigen : Purigen 100ml en sac (aussi disponible en vrac) est une vraie merveille pour les aquariums plantés. Il fonctionne au même niveau que le charbon en attirant les matières biologiques en suspensions dans l'eau, mais au contraire de ce dernier, il ne nuit aucunement à l'engrais qui est ajouté à l'eau de l'aquarium.  De plus, il confère à l'eau une clarté inégalée.  Les bois naturels, les racines et les feuilles ont tendance à laisser des tanins dans l'eau et à la colorer.  Dans certains cas, c'est ce que nous désirons faire, mais dans la majorité des cas, nous préférons une eau claire.  Purigen absorbe tous ces tanins et rend l'eau limpide.  De plus, contrairement au charbon, purigen peut être nettoyé périodiquement et rester en action durant des mois, voir des années.  C'est donc un achat très intelligent pour tout aquarium!  Un sac de 100ml traite 100 gallons US.

Bio-filtration :  Matrix bio media de Seachem, Eheim Substrat / Subsrtat Pro ou Biomax chez Hagen sont des masses poreuses dont le rôle est de servir de support aux bactéries du cycle de l'eau.  Peu importe la marque que vous achèterez, l'important est simplement de garder cette masse filtrante propre puisque les bactéries ont besoin d'oxygène pour bien faire leur travail, et surtout de ne pas la changer sans raison.  Lorsque vous déciderez de la changer, il serait avisé d'en acheter une autre préalablement et de la laisser dans le filtre simultanément avec l'ancienne le temps que cette nouvelle masse soit colonisée par les bactéries.  De toute façon, ces masses filtrantes ont une durée de vie très longue et il est tout simplement inutile de les remplacer régulièrement.

Les produits de taitement d'eau

Ces produits ne sont pas nécessaires à tout moment dans la vie d'un aquarium et ne le sont pas tous au même niveau non plus.  La plupart des animaleries vous vendront un ensemble de produits par défaut lorsque vous viendrez les consulter, parfois par manque de connaissance, parfois pour protéger le client de son ignorance,  parfois par intérêt commercial.  Généralement, les 3 produits conseillés sont ceux de la marque Hagen : Nutrafin Cycle, Waste Control et Aqua Plus.  Ici, je vous parlerai des alternatives chez Seachem, qui sont plus concentrées, donc qui demande l'utilisation de moins de produits (et de moins de bouteilles de plastique!) pour le même volume d'eau et qui selon moi sont de qualité supérieur.  Je vous dirai aussi comment les utiliser à votre avantage.

Produits déchlorants : Seachem Prime est l'équivalent du fameux Nutrafin Aqua Plus chez Hagen, mais en mieux.  En plus d'éliminer le chlore dans l'eau du robinet, il combats les nitrites et l'ammoniac et protège les écailles de vos poissons (en stimulant le fameux "slime coat" ou la couche visqueuse produite par le corps des poissons).  Une dose très minime traite un grand volume d'eau et avec une bouteille de 500ml, vous pourrez l'utiliser très longtemps avant d'en racheter de nouveau.  Ce produit doit être utilisé chaque fois que vous ajoutez de l'eau à l'aquarium (une fois par semaine donc!) ou chaque fois que vous prenez de l'eau du robinet pour rincer une masse filtrante.  On déchlore toujours son eau avant de le faire, car ceci permet de conserver les bonnes bactéries du cycle et on évite du même coup de donner un choc physicochimique à nos poissons.  Laisser l'eau reposer pendant 24h permet aussi de la déchlorer, mais on n'obtient pas tous les autres bénéfices qu'offre l'usage du prime et surtout, on ne peut pas s'assurer de régler la température de l'eau à la même température que celle de l'aquarium, à moins de faire usage d'un chauffe-eau supplémentaire.  Je trouve plus pratique et rapide d'utiliser le déchlorant pour ma part.  Et c'est souvent le produit le moins cher.

Souches bactériennes pour le cycle : Seachem Stability est l'équivalent de Nutrafin Cycle, à l'exception qu'il est encore plus concentré, donc qu'on utilise environ 3x moins de ce produit pour le même volume d'eau.  Tel que vu dans l'article sur le cycle de l'eau, l'usage de ce produit peut s'avérer très utile pour ensemencer l'eau d'un nouvel aquarium et protéger nos poissons des effets de l'ammoniac.  Son usage est recommandée dans les 4 à 6 premiers mois de la vie de l'aquarium.  Vous pouvez aussi l'utiliser chaque fois que vous ajoutez de l'eau dans l'aquarium (toujours déchlorer avant!), mais une fois que votre cycle est stable, c'est quelque peu inutile.  Certaines conditions peuvent toutefois justifier l'usage prolongé de ce produit. Si vous utilisez un gravier plastifié et une filtration bas de gamme sans bio-filtration pour votre bac.  On peut aussi l'utiliser lorsque nous ajoutons des poissons dans l'aquarium, par sécurité, afin d'aider le cycle à se stabiliser au nouveau niveau de pollution présente dans l'eau.  Lorsqu'on décide de changer les masses bio-filtrantes, on pourrait stimuler la recolonisation des bactéries en versant le produit directement sur les nouvelles masses, dans notre filtreur.  Autrement, ne perdez pas vos sous avec l'achat de ces produits, ce serait pure perte.

Produits nettoyants pour aquarium : Nutrafin Waste Control de Hagen est un de ces produits qui vous est toujours offert en animalerie et qui selon moi ne devrait pas l'être.  Ce produit à pour effet d'accélérer la dégradation des matières organiques dans le bac (déjections, nourriture en trop, feuilles mortes, etc), mais du même coup, il peut provoquer une augmentation soudaine de l'ammoniac et il doit toujours être utilisé de concert avec une souche bactérienne (Stability chez Seachem).  Au bout du compte, ce produit tend à rendre l'aquariophile paresseux (il ne pensera plus à bien nettoyer son gravier et son filtreur, chose très importante) l'éloignant des plus importantes principes de son hobby, puis le cycle de son aquarium risque de s'en trouvé déstabilisé, donc la vie de ses poissons menacée.  En fait, tout ce que ce produit fait, c'est accélérer le processus naturel de dégradation qui se produit dans l'eau et avec de la patience, vous obtiendriez le même résultat, la dépense d'argent en moins.  La majorité des processus naturels sont lents, respectons ce rythme pour éviter les problèmes.

Voila qui conclue cette partie.  Dans la partie 2, je vous entretiendrai sur les engrais et tous les produits qui concernent les plantes.

Étape 3 : L'entretien de l'aquarium

À l'étape 1, nous avons mis votre aquarium en marche.  À l'étape 2, nous lui avons laissé le temps de se "cycler" afin que l'eau soit prête à recevoir ses futures habitants de façon sécuritaire.  Avant d'ajouter vos poissons, il reste une information cruciale à connaitre qui pourrait vous décourager d'aller plus loin, mais surtout, qui vous permettra d'aller très loin en aquariophilie et avec succès si vous désirez poursuivre.

Nous allons maintenant parler de l'entretien de l'aquarium.  Cette tâche semble être la phobie principale des gens et tourne en aversion complète la majorité d'entre eux.  Pourtant, s'ils savaient comment s'y prendre, ils réaliseraient qu'il faut très peu de temps et d'effort pour arriver à garder son aquarium propre.  Il suffit de se fixer une petite routine hebdomadaire et de s'y tenir.  Dans la majorité des cas, 15 à 20 minutes par semaines suffisent à garder ses poissons en vie et à garder son aquarium propre et agréable à regarder.

Pour faire votre entretien, vous aurez besoin du matériel suivant :

- Sceau ou réservoir facilement transportable.

- Petit linge à récurer rectangulaire propre ou tout outils fait pour nettoyer les vitres d'aquarium.

- Une brosse à aquarium au besoin, ronde et de la taille d'une brosse à dents habituellement.

- Les produits d'aquarium à ajouter à l'eau.

- Une balayeuse d'aquarium (siphon).

- Une serviette pour essayer les dégâts ou les mains.

Voici maintenant les étapes simples à faire :

1 - À l'aide du linge à récurer, s'assurer de bien frotter toutes les vitres de l'aquarium afin d'éliminer le limon et les algues qui pourraient avoir commencé à y proliférer.  Nous faisons cette étape avant de changer l'eau ce qui nous permet de retirer une partie de ces algues en même temps que nous le feront.

2 - À l'aide de la balayeuse et en créant un effet de siphon par gravité, nettoyer le gravier de l'aquarium méticuleusement, en prenant soin d'envoyer l'eau sale dans le sceau.  Cette étape est particulièrement importante, puisque les matières organiques que vous allez retirer en faisant cette opération ne se dégraderont pas dans votre aquarium, donc ne produiront pas d'ammoniac, donc ne nuiront pas aux poissons et donc ne viendront pas nourrir les algues que nous ne voulons pas voir dans nos aquariums.  Cesser de nettoyer le gravier lorsque vous aurez retiré environ entre 10% et 20% de l'eau restante, donc en ne comptant pas l’évaporation qu'il y a pu y avoir.

3 - Si votre filtreur est propre et sans algues : retirer une seule des masse filtrante de votre filtreur et rincer dans l'eau retirée plus tôt.  Il est important de ne jamais rincer les masses filtrantes dans de l'eau chlorée et l'eau d'aquarium est toute indiquée pour accomplir cette étape.  Aussi, on ne nettoie jamais plus d'une masse filtrante à la fois ; rappelez-vous que c'est souvent dans le filtre que niche les bactéries du cycle et nous ne voulons pas les endommager.  Si votre filtreur est sal : le retirer, le laver soigneusement avec une brosse et replacer les masses filtrantes en place, après avoir nettoyé l'une d'elle dans l'eau d'aquarium retirée.  Vous pourrez laver une masse filtrante différente à chaque entretien.  Dans le cas des charbons activés, en général ils sont inefficaces après un mois.  Il faut donc les remplacer selon les instructions du fabricant.  Profitez de l'entretient pour le faire en même temps!

4 - En prenant soin de prendre l'eau à température proche de celle de l'aquarium (inutile d'utiliser un thermomètre, utiliser vos doigts pour vérifier), remplir le sceau avec de l'eau propre qui viendra remplacer l'eau usée déjà retirée.  Une fois que l'eau est prête, ajouter un déchlorant  (que vous pouvez trouver en animalerie) afin d'éviter de tuer les bactéries du cycle dans l'aquarium et de donner un choc aux poissons.  De façon générale, ajouter du chlore dans l'aquarium n'est pas recommandé.  Nous aurions aussi pu laisser l'eau reposer 24h avant l'entretien (le chlore se serait évaporé tout seul), mais il est plus convivial de pouvoir tout faire d'un seul coup.  Ajouter l'eau traitée à l'aquarium, en faisant attention de ne pas verser trop rapidement, pour ne pas déplacer toutes vos décorations et votre gravier.  C'est aussi moins stressant pour les poissons.

5 - Remettre le filtreur en place au besoin et le remettre en marche.  Il est souvent nécessaire de prendre un peu d'eau dans l'aquarium pour le remplir avant de le mettre en marche, ou alors dans le cas des filtreurs externes, il faut souvent amorcer ceux-ci pour qu'ils se remplissent d'eau.  Attention, un filtreur ne dois pas fonctionner à sec!

6 - Finalement, si votre cycle est jeune (environ moins de 6 mois), si vous ne disposez pas de gravier naturel, de bois, de roches et d'autres matières poreuses permettant au cycle de se solidifier ou encore si vous planifiez ajouter des poissons prochainement ou venez de le faire, ajouter une dose de bactéries stimulantes pour le cycle, un produit que vous trouverez aussi en animalerie.  Une fois que votre cycle sera assez solide et que vos paramètres d'aquarium se maintiendront, vous pourrez arrêter d'en ajouter.  C'est aussi à cette étape qu'il faut ajouter votre engrais si vous avez des plantes naturelles, chose dont nous reparlerons plus loin.

Voilà, votre entretien est fait!  Si vous pouvez répéter ces quelques étapes chaque semaine, vous pouvez dire que vous êtes prêt(e) pour l'aquariophilie.  Plus encore, vous pouvez être confiant(e) d'arriver à maintenir presque n'importe quel poisson avec succès.  La clef, c'est la qualité d'eau!

Étape 2 : Cycler son aquarium

Très méconnue du grand public, cette étape est parmi les plus importantes afin de réussir en aquariophilie.  Monter un aquarium de toute pièce peut être coûteux et parfois même frustrant quand on pense à la multitude de problèmes qui peuvent survenir : eau trouble, eau verte, algues sur les vitres, poissons qui meurent les uns après les autres, etc!  Pourtant, et peu de gens le savent, le fait de bien "cycler" son aquarium et de l'entretenir adéquatement permet d'éviter la majorité de ces problèmes.

Cycler, qu'est-ce que ça veut dire?  Il s'agit en fait d'un phénomène naturel appelé "le cycle de l'azote" qui se produit dans toute eau à laquelle on donnera le temps.  Et c'est ici que votre patience est mise à l'épreuve pour une première fois!  En résumé (et pour vous éviter un langage trop scientifique), il y a dans l'eau une chaîne de réactions liée à la dégradation des matières biologiques qui crée successivement différents produits, qui sont eux parfois très toxiques pour les poissons, parfois assez peu toxiques.

En pratique, si une matière organique (nourriture, déjection de poisson, feuille tombée d'une plante et autres matières naturellement présentes) est laissée assez longtemps dans l'eau, sa décomposition naturelle produira de l'ammoniac.  Une accumulation d'ammoniac dans l'eau provoque ce que l'on appelle le syndrome du nouvel aquarium, c'est-à-dire une eau trouble et blanchâtre.  L'ammoniac est très toxique pour les poissons et une faible concentration dans l'aquarium est suffisante pour les tuer.  Lorsque l'ammoniac devient suffisamment présente dans l'eau, normalement vers la 3e semaine après le lancement de l'aquarium, des bactéries jusqu'alors peu ou pas présentes (les nitrosomonas) commencent à se développer et à transformer celle-ci.  L'ammoniac (NH2/NH3) est changé en nitrites (NO2), qui sont aussi extrêmement toxiques pour les poissons.  Finalement, quelques jours plus tard un deuxième groupe de bactéries finira par apparaître (les nitrobacter) suite à la montée des nitrites pour venir dégrader ceux-ci progressivement jusqu’à en effacer toute trace, et les transformer en nitrates (NO3).  Les nitrates sont beaucoup mieux tolérés par les poissons et on peut en trouver une certaines concentration dans l'eau avant qu'ils ne deviennent vraiment toxiques pour eux.  Une fois que les nitrites sont devenus nitrates, nous pouvons dire que l'aquarium est "cyclé".

Des choses qu'il faut comprendre...

1 - Ajouter des poissons avant de "cycler" son eau risque de dégrader la qualité d'eau très rapidement et ceux-ci pourraient tout simplement en mourir.

2 - L'ajout de poisson doit se faire progressivement.  Ajouter des poissons c'est augmenter soudainement la production d'ammoniac.  Les bactéries prennent un certain temps à s'ajuster au nouveau niveau et à dégrader les déchets supplémentaires, et plus on ajoute de poissons, plus l'effet est amplifié.  Patience!

3 - Les nitrates qui sont produites en fin de cycle peuvent être tolérées jusqu'à un certain niveau par les poissons.  Toutefois, afin d'éviter que la concentration en nitrates ne deviennent dangereuse, il faut faire des changements d'eau partiels régulièrement.  Nous verrons comment s'y prendre dans le prochain article.

4 - Les bactéries auxquelles nous faisons référence quand nous parlons du cycle ont certains besoins particuliers afin de garder leur niveau stable et d'assurer la survie des habitants de l'aquarium.  Ce sont des bactéries dites "aérobies", c'est-à-dire qui ont besoin d'oxygène pour vivre.  Aussi, elles ont besoin de milieux poreux pour s'installer et se multiplier.  Ainsi, dans la majorité des filtreurs commerciaux, des masse filtrantes spéciales sont utilisées à cette fin.  Il faut simplement s'assurer de bien les entretenir pour permettre de garder le cycle en santé.  Nous verrons comment le faire à l'étape 3.

5 - Le nitrate est un engrais pour les plantes, donc il est une excellente idée de choisir les plantes naturelles pour son aquarium, puisque celles-ci vont aussi absorber ce polluant et améliorer la condition de vie de vos poissons.  Le choix et l'entretien des plantes naturelles fera l'objet d'un autre article.

Peut-on accélérer le processus?


Il existe certains produits vendus en animalerie qui permettent d'ajouter des souches de bactéries nitrosomonas et nitrobacter à l'eau et qui vont contribuer à établir et à stabiliser le cycle de l'aquarium.  Certains fabricants affirment même qu'avec une seule semaine de traitement intensif, l'eau de l'aquarium serait prête à recevoir des poissons.  Selon moi, il est toujours plus prudent de laisser du temps s'écouler avant d'ajouter vos poissons, ceci nous assure de ne pas en perdre inutilement.  Aussi, lorsque nous ajoutons nos poissons, l'idéal est d'ajouter les plus robustes d'abord, afin d'augmenter progressivement le taux d'ammoniac dans l'eau, stimulant ainsi le développement des bactéries du cycle.  Je ne recommanderais pas non plus d'acheter des poissons temporairement pour lancer votre aquarium comme certaines animaleries le recommandent, au bout du compte, cela vous oblige à acheter des espèces que vous ne désirez pas nécessairement héberger et il vaut mieux l'éviter.